dimanche 3 février 2013 à 20h30
Du nouveau chez les Z'allucinés
Bonjour à tous,
Permettez-moi tout d'abord, de vous présenter, au nom de toute l'équipe, mes meilleurs voeux pour cette année 2013. Qu'elle vous réserve de belles projections pour vous permette de vous évader de vos soucis quotidiens.
Comme nous vous l'avions laissé entendre, nous avons créé un blog :
www.leszallucines.free.fr
N'hésitez pas le consulter et à nous faire part de vos remarques. Outre nos actualités, vous trouverez également nos archives, des infos sur d'autres lieux, des articles sur le cinéma (un article sur Quentin Tarantino pour commencer !) et d'autres informations que nous ne manquerons pas d'introduire progressivement.
Cependant, vous continuerez à recevoir des alertes sur notre prochain programme.
Dans une salle rénovée, pour démarrer l'année, nous vous proposons un film d'Otto Preminger avec Dana Andrews, Gene Tierney, Garry Merrill...
le 3 février à 20h30 au Ciné-Get de Revel,
un grand classique du cinéma policier américain de l'immédiat après-guerre :
Mark Dixon détective.
Le sujet : Mark Dixon est détective à New York, mais ce n'est pas un détective comme les autres. Réputé pour sa violence envers les criminels, il a malheureusement tendance à cogner avant de discuter. Lors d'un interrogatoire qui tourne à la bagarre, il donne un coup de poing fatal à un suspect. Désemparé, il décide de faire disparaitre le corps...
Dans le polar américain des années cinquante, les détectives n'étaient pas nécessairement des chantres du bien. En général, on ne savait pas grand-chose de leur passé, mais il n'était pas interdit de penser que leur enfance n'avait rien de commun avec le conte de fées.
Le goût de Dixon pour la manière forte est plus explicite : son père était un gangster. En choisissant une profession à l'opposé du banditisme, il cherche à faire mentir les gènes, à racheter son nom sali, le tout en luttant maladroitement avec son éducation qui lui claque à la figure. Dixon le détective conserve toujours en lui sa part de voyou prête à refaire surface à tout moment.
L'aspect psychanalytique du scénario (signé Ben Hecht), rendu par de gros plans sur le visage torturé de Dixon n'est pas le seul point fort du film. En faisant du policier un truand, Otto Preminger précipite son héros dans une course schizophrénique. Le flic qui a commis le meurtre doit conduire l'enquête sur ce même meurtre, tout en faisant attention à ne pas se faire prendre. Ce qui l'entraîne dans des situations périlleuses.
Aucun doute : Mark Dixon, détective est un fleuron du film noir, qui ne démérite pas de ses deux aînés (Laura et Un si doux visage). Passé maître dans le genre, Preminger en réutilise les codes : atmosphère sombre des nuits new-yorkaises, gros plans sur des visages torturés par l'angoisse, placement audacieux d'objets dans le cadre, plongée/contre-plongée remplaçant le traditionnel champ/contrechamp, fluidité des travellings … Sans oublier l'excellent travail du chef opérateur Joseph LaShelle qui accentue remarquablement la tension concentrée sur le personnage principal.
En bref, un grand réalisateur, un grand chef opérateur, un grand scénariste, deux très bons acteurs et une histoire formidable font de ce film un chef-d'oeuvre superbement représentatif du film noir américain de l'après-guerre.
Alors, nous vous attendons nombreux.
Daniel pour les Z'allucinés
