vendredi 25 octobre 2024 à 17h30
Sivens 10 ans + tard... ZADISTES NOT DEAD!
RDV LE VENDREDI 25 OCTOBRE A GAILLAC :
-Le matin sur le marché pour échanger. Des animations sont prévues pour faire vivre la mémoire collective de cette lutte.
-RASSEMBLEMENT sur la place de la libération dés 17h30, venez faire du bruit, amenez des pancartes et des banderoles. Zbeul partout!
-Une soirée pleine de surprises pour finir en beauté : manger, boire et bien se marrer au 16 rue de la Suspeze à Gaillac
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Alors on croyait qu'on s'était débarrassé des zadistes ? Qu'il suffisait de les abattre physiquement à coup de forces de l'ordre, de détruire les lieux de vie et de résistance les uns après les autres, de créer un trauma suffisamment lourd pour que plus personne n'en parle...
Une répression des plus sordides s'est abattue dans la forêt de Sivens il y a 10 ans, et aujourd'hui quelles traces reste t-il de cette résistance qui s'est ancrée dans les chairs et les mémoires?
Il y a 10 ans, le territoire gaillacois a connu un tournant, quand sont arrivé•es les "zadistes" : celles et ceux qui voulaient résister au barrage sur la zone humide du Testet et son monde capitaliste et agro-industriel, celleux qui n'en voulaient plus de l'État et ses règles pourries qui méprisent le vivant et détruisent toute alternative. Ces gens qu'on sait pas d'où illes sortent, ont trouvé des allié•es et des ennemi•es.
Climat tendu d'un coté, joie et amitié profonde de l'autre. On a même entendu dire que depuis c'est plus pareil par ici, que ça a eu des impacts multiples, les rapports de forces se sont fait plus saillants dans le coin.
Il n'y avait pas que la police et les préfets pour taper mais aussi des milices de fascistes chauds bouillants, à la solde de la FNSEA, pour éliminer la vermine et foutre dehors les pelluts. Et pendant quelques temps c'est toute la population locale qui s'est retrouvée prise dans ce conflit entre pro et anti-barrages jusque dans les cours d'école et les lycées, sur les marchés, dans les repas entre ami.es...
On a vu des bien belles choses naîtrent de ce microcosme qui a fini par s'installer pour défendre la zone humide : des collectifs solidaires des étrangers, des lieux culturels, des barraques pleine de vie, des grandes fêtes, des paysan•nes et des artisan•nes, des gosses, de la création artistique et politique, des amitiés et même une association de malfaiteurs terroriste ! Ahah !
Mais Gaillac s'est aussi embourgeoisée, gonflée par une métropole Toulousaine qui s'étend toujours plus et des petit•es bourgeois•es qui viennent chercher la quiétude de leurs privilèges. Alors faites leur de la place, les petits paysans croteux, les shlags a canettes et les étrangers sans papiers, on lisse les conflits et on efface les traces...
Et surtout on veut plus vous entendre gueuler ACAB...
Ah ouais ? Et bin y'en a qui feront jamais rien comme il faut, et qui continuent de résister !
On veut toujours ni retenues d'eau, ni bitume, ni pelouse non plus!
ACABisous
Source : message reçu le 19 octobre 17h