mercredi 20 septembre 2023 à 17h
Rassemblement en soutien aux inculpés du 8/12/2020 accusées de "terrorisme d'ultra gauche"
Les 7 personnes arrêtées partout en France le 8 décembre 2020 passeront en procès au mois d'octobre 2023 à Paris sous le chef d'inculpation d'Association de Malfaiteurs Terroriste (AMT) « d'ultragauche ».
RASSEMBLEMENT le mercredi 20 septembre 2023 à 17h devant le TRIBUNAL D'ALBI, pour vous informer sur cette affaire, et montrer notre soutien contre la repression en cours.
« Ils n'ont rien fait mais ils sont susceptibles de le faire » : c'est au nom d'un récit de ce genre que ces personnes qui ne se connaissent pas toutes, ont été suivies et écoutées pendant un an sans qu'elles esquissent jamais le moindre projet d'attentat. Elles sont pourtant accusées d'en avoir nourri un. Le profil, l'appartenance politique supposée et les modes de vie des protagonistes semblent suffire pour corroborer un « projet terroriste ».
Pour tenter de justifier l'accusation d' « Association de Malfaiteurs Terrorriste », le parquet antiterroriste (PNAT) transforme ce qui ne sont que des délits en actes qualifiables de terrorisme : le refus de remettre des codes de chiffrement de matériel informatique lors des interrogatoires, la détention d'armes de chasse de catégorie C ou B dont certaines non déclarées, des tentatives de fabrication d'explosifs.
Grâce à l'outil antiterroriste, l'État a champ libre pour exercer la répression sous ses formes les plus complexes et terrifiante contre les mis.es en examen tout en se gargarisant d'agir pour le bien commun: surveillance, pressions, enfermement, humiliation, isolement, contrôle… entraînant des conséquences non négligeables pour toutes celles et ceux qui les vivent. Depuis Darmanin et la DGSI prétendent avoir déjoué des attentats « d'ultragauche » en décembre 2020, période où le mouvement contre la loi « sécurité globale » prenait de l'ampleur.
L'outil antiterroriste a pour ambition de faire taire toute contestation sociale, toute remise en question de l'État, et les idées et pratiques révolutionnaires se retrouvent donc en première ligne de ce front depuis des décennies. Si les attaques djihadistes indifférenciées de ces dernières années partout dans le monde ont profondément choqués, nous avons vu les États utiliser l'antiterrorisme pour renforcer le discours sécuritaire ambiant et légitimer l'autoritarisme, en France comme ailleurs. Et nous voyons ce discours se renforcer en ces temps troubles en désignant de nombreux ennemis (ultradroite, ultragauche, islam, écologistes radicaux, émeutier.es…) dans un grand fourre-tout qui nie leurs portées politiques.
Cette logique antiterroriste s'applique de la même façon en Russie ou en Biélorussie contre les militant.es anarchistes, féministes ou anti-guerre, mais aussi contre celles et ceux qui luttent pour l'émancipation et contre l'autoritarisme en Espagne, au Chili, en Birmanie, aux Philippines, en Italie, en Turquie, aux USA …
Comment prendre part à la semaine internationale des solidarités du 16 au 23 septembre?
Face à la répression antiterroriste qui voudrait diviser les mouvements de résistance, les amitiés et les camaraderies, les collectifs et toutes les formes d'organisations qui sortent du cadre des partis et des syndicats, nous souhaitons mettre en acte la solidarité sous toutes ses formes et par delà les frontières! A l'image des 7 personnes impliqué.es dans cette affaire qui ont chacun.e des aspirations, des modes de vie et des idées différentes nous invitons chaque individu, collectif ou orga à prendre part à cet appel à sa manière, avec les outils qui lui sont familiers, mais aussi en laissant libre court à sa créativité et son imagination ! De la plus fragile à la plus spectaculaire, toutes les actions ont du sens. Et si cela permet de renforcer nos liens, nos réflexions, notre réactivité, alors saisissons cette occasion.
Si vous voulez annoncer un événement en lien avec cet appel, ou transmettre les infos des actes de solidarité passés ou à venir vous pouvez passer par les blogs et sites habituels de votre réseau et/ou envoyer un mail à l'adresse suivante : 812s upport@r iseup.ne t en utilisant si possible le chiffrement par clé PGP
Source : https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblog…
Source : message reçu le 13 septembre 10h