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mardi 19 novembre 2019 à 13h

Rassemblement en Soutien à Anas K.

La précarité détruit nos vies

Anas, étudiant précaire qui a tenté de s'immoler par le feu devant les locaux du Crous de Lyon a écrit le 8 novembre dernier :
« J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué en créant des incertitudes sur l'avenir de tous-tes, j'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires. »

Par son acte et ses mots cet étudiant voulait dénoncer la dérive anti-sociale des politiques actuelles ainsi que les conditions de vie dépolorables des étudiant.e.s. Cette situation nous touche personnellement, autant parce que nous sommes confronté à la précarité et que nous la vivons directement.
Les réformes du chômage, des retraites et du code du travail proposées par le gouvernement vont dans le sens d'une destruction du droit à la solidarité sociale et à l'encontre d'une protection des plus fragiles d'entre nous.
La vision que propose à la place le gouvernement est celle d'une stigmatisation de ces personnes, faisant peser sur elles seules la responsabilité de leur précarité. Celle là même qui engendre des situations de détresse sociale et psychologique pouvant conduire à des actes dramatiques tels que des suicides.
La réalité est toute autre ! Les causes de la précarité sont à imputer à l'organisation sociale actuelle. L'exemple le plus flagrant est le silence médiatique et politique sur le non recours aux droits et prestations sociales qui touche près d'une personne sur trois. Un autre est celui de la stigmatisation de la fraude pour la survie pendant que d'autres fraudent pour entretenir un train de vie indécent. Ces deux exemples montrent qu'il y a deux poids deux mesures dans le traitement de la précarité.

Face à cela nous ne pouvons rester les bras croisés, nous appelons à nous rassembler en soutien à cet étudiant.
Osons exiger des conditions de vie décente pour toutes et tous, cela peut passer par :
- une reconnaissance de nos études comme un travail à part entière : personne ne devrait avoir à travailler pour financer ses études et tous.tes avoir droit à un salaire étudiant permettant une vie décente.
- la création de cellules psychologiques, d'écoutes et d'entr'aide dignes de ce nom pour faire face aux conséquences de la précarité étudiante ou salariée.

Des étudiant.e.s, des enseignant.e.s et des précaires concerné.e.s

PS : Repas possible sous le format auberge espagnole
Pense à prendre un petit quelque chose à partager avec d'autres qui feront de même

Source : message reçu le 15 novembre 07h