Chants FMR
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Table des matières
Les Ans font qu'empirer 2
ARMSTRONG 3
Ballade Nord-Irlandaise 4
Bella Ciao 5
Bidonville 6
Les Canuts 7
Clandestino 8
La Complainte de Pablo Neruda 9
Dignité d'abord 10
Elle n'est pas morte 11
El Paso del Ebro 12
Giroflé-Girofla 13
Gloire au XVIIème 14
La Bande à Riquiqui 15
La Butte Rouge 16
La Chanson de Craonne 17
La Java des bombes atomiques 18
Chiffon Rouge (Le) 19
Le Déserteur 20
Potemkine 21
Ma France 22
Melocoton 23
MON POTE LE GITAN 24
On lâche rien 25
Potemkine 26
Les P'tits Enfants d'Verre 27
Quand un soldat 28
Les Sans-Papiers 29
Le Temps des Cerises 30
Travailler c'est trop dur 31
Y'A QU'DES HONNETES GENS... 32
ANS
Les Ans font qu'empirer
(musique : Manos Hadjidakis « Les Enfants du Pirée » - paroles : Alain Gisclard)
Croulant sous leur dette les Grecs
De l'euro, cher euro, pauvre euro
Vont déchantant.
Tuant l'Etat à coups de bec,
Un banquier, deux banquiers,
les banquiers sont très contents.
Ce capitalisme inhumain,
Un euro, deux euros,
S'est engraissé sur ton dos.
Et grâce aux petits magouilleurs,
Un euro, deux euros,
Tu dois payer pour les gros.
Pays que j'aime,
Berceau de ma culture,
Les marchés dérégulent,
Tes riches t'ont trahi.
Pays que j'aime,
Les truands politiques,
L'Europe qui s'agite,
Tuent la démocratie.
Amis Grecs vous nous précédez.
Nous venons apporter
Notre solidarité.
Ce que vous vivez aujourd'hui,
Ecrasés, malmenés,
Pour demain nous est promis.
Je rêve aussi qu'un jour viendra
Où la loi et l'Etat
Retrouveront tous leurs droits.
Un jour les citoyens conscients
Reprendront en chantant
Le pouvoir qui est leur droit.
Grèce que j'aime,
Cette Europe des riches,
Qui ne crée que des friches,
Il faudra la briser.
Grèce que j'aime,
Peuple à l'âme brûlante,
Gronde en luttes vivantes
Dans les rues du Pirée.
Grèce que j'aime,
Peuple à l'âme brûlante,
Gronde en luttes vivantes
Dans les rues du Pirée.
ARM
ARMSTRONG
Trad.USA-Paroles :ClaudeNougaro
Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau,
Rien rien rien ne luit là-haut
Les anges, zéro,
Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire, on voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir, du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh oui,
Chante chante chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi,
Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire, c'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge,
Sans sans sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard, on n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs? Ce serait rigolo
Allez, Louis, alléluia,
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
BAL
Ballade Nord-Irlandaise
Trad. Irlande - Paroles : Renaud SECHAN
J'ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais,
Là où les arbres n'ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées
Jusqu'à Derry, ma bien aimée,
Sur mon bateau, j'ai navigué,
J'ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger.
Buvons un verre, allons pécher,
Pas une guerre ne pourra durer,
Lorsque la bière et l'amitié
Et la musique nous feront danser.
Tuez vos dieux à tout jamais,
Sous aucune croix, l'amour ne se plaît,
Ce sont les hommes, pas les curés,
Qui font pousser les orangers.
Je voulais planter un oranger,
Là où la chanson n'en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté.
BEL
Bella Ciao
Trad. Italie
Una mattina mi son svegliata
O bella ciao, bella ciao,
Bella ciao, ciao, ciao
Una mattina mi son svegliata
Eo ho trovato l'invasor
O partigiano porta mi via
O bella ciao, bella ciao
Bella ciao, ciao, ciao
O partigiano porta mi via
Che mi sento di morir
E se io muoio da partigiano
O bella ciao bella ciao
Bella ciao, ciao, ciao
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir
Mi seppellirai lassu in montagna
O bella ciao, bella ciao
Bella ciao, ciao, ciao
Mi seppellirai lassu in montagna
Sotto l'ombra di un bel fior
Cosi le genti che passeranno
O bella ciao, bella ciao ,
Bella ciao, ciao, ciao
Cosi le genti che passeranno
Mi diranno che bel fior
E questo e il fiore del partigiano
O bella ciao, bella ciao,
Bella ciao, ciao, ciao
E questo e il fiore del partigiano
Morto per la libertà
BID
Bidonville
(Berimbau) Paroles : Claude Nougaro. Musique : Baden Powell
Regarde là, ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville.
Vivre là-dedans, c'est coton.
Les filles qui ont la peau douce
La vendent pour manger.
Dans les chambres l'herbe pousse
Pour y dormir, faut se pousser.
Les gosses jouent mais le ballon,
C'est une boîte de sardines,
Bidon.
Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
Où les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire égaux.
Regarde là, ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville.
Me tailler d'ici, à quoi bon ?
Pourquoi veux-tu que je me perde dans tes cités, à quoi ça sert ?
Je verrais toujours
De la merde,
Même dans le bleu de la mer.
Je dormirais sur des millions,
Je reverrais toujours, toujours
Bidon.
Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
Où les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire égaux.
Serre-moi la main, camarade.
Je te dis : "Au revoir".
Je te dis : "A bientôt".
Bientôt, bientôt,
On pourra se parler
Camarade.
Bientôt, bientôt,
On pourra s'embrasser, Camarade.
Bientôt, bientôt,
Les oiseaux, les jardins
Les cascades.
Bientôt, bientôt,
Le soleil dansera
Camarade.
Bientôt, bientôt,
Je t'attends, je t'attends, Camarade.
CAN
LesCanuts
Paroles et Musique : Aristide Bruant
Pour chanter Veni Créator
Il faut une chasuble d'or
Pour chanter Veni Créator
Il faut une chasuble d'or
Nous en tissons pour vous, grands de l'église
Et nous pauvres canuts n'avons pas de chemises
Refrain
C'estnouslescanuts
Nous sommes tout nus
Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Nous en tissons pour vous grands de la terre,
Et nous pauvres canuts, sans drap on nous enterre.
Refrain
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la tempête qui gronde.
Refrain
… Noustisseronslelinceulduvieuxmonde
Car on entend déjà la révolte qui gronde.
Dernier refrain
C'est nous les canuts,
Nous n'irons plus nus !
CLA
Clandestino
Manu Chao
Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazon
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel
Par una ciudad del norte
Yo me fui a trabajar
Mi vida la deje
Entre Ceuta y Gibraltar
Soy una raya en el mar
Fantasma en la ciudad
Mi vida va prohibida
Dice la autoridad
Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Por no llevar papel
Perdido en el corazon
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Yo soy el quiebra ley
Mano Negra clandestina
Peruano clandestino
Africano clandestino
Marijuana ilegal !
Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazon
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel
Argelino clandestino
Nigeriano clandestino
Boliviano clandestino
Mano Negra ilegal !
La la la la la la......
Argelino clandestino
Nigeriano clandestino
Boliviano clandestino
Mano Negra ilegal !
COM
LaComplaintedePabloNeruda
Louis Aragon - Jean Ferrat
Jevaisdirelalégende
Deceluiquis'estenfui
EtfaitlesoiseauxdesAndes
Setaireaucœurdelanuit
Lecielétaitdevelours
Incompréhensiblement
Lesoirtombeetlesbeauxjours
Meurentonnesaitcomment
Commentcroirecommentcroire
Aupaspesantdessoldats
Quandj'entendslachansonnoire
DeDonPabloNeruda
Lorsquelamusiqueestbelle
Tousleshommessontégaux
Etl'injusticerebelle
ParisouSantiago
Nousparlonsmêmelangage
Etlemêmechantnouslie
Unecageestunecage
EnFrancecommeauChili
Commentcroirecommentcroire
Aupaspesantdessoldats
Quandj'entendslachansonnoire
DeDonPabloNeruda
Souslefouetdelafamine
Terreterredesvolcans
Legendarmetedomine
Monvieuxpaysaraucan
Paysdoubleoùpeuventvivre
Deslièvresetdespumas
Tristeetbeaucommelecuivre
Audésertd'Atacama
Commentcroirecommentcroire
Aupaspesantdessoldats
Quandj'entendslachansonnoire
DeDonPabloNeruda
Avectesforêtsdehêtres
Tesmyrtesméridionaux
Omonpaysdesalpêtre
D'arsenicetdeguano
Monpayscontradictoire
Jamaislibreniconquis
Verras-tusurtonhistoire
Planerl'aigledesYankees
Commentcroirecommentcroire
Aupaspesantdessoldats
Quandj'entendslachansonnoire
DeDonPabloNeruda
Absentetprésentensemble
Invisiblemaistrahi
Nerudaqueturessembles
Àtonmalheureuxpays
Tarésidenceestlaterre
Etlecielenmêmetemps
Silencieuxsolitaire
Etdanslafoulechantant
Commentcroirecommentcroire
Aupaspesantdessoldats
Quandj'entendslachansonnoire
DeDonPabloNeruda
DIG
Dignité d'abord
Musique : Georges Brassens « Les copains d'abord »
Paroles C. Cadier pour la Chorale FMR
Non, ce n'est pas de tout repos
D'êtr' sans argent et sans boulot
Qu'on le dise enfin haut et fort,
Enfin haut et fort
Qu'on l'dise au fond des ministères
On n'a pas choisi la galère
On veut la dignité d'abord,
Dignité d'abord.
Assez de contrôles humiliants
On n'est pas qu'des identifiants
On n'est pas d'la chair à patron
D'la chair à patron
On nous trait' comme des playmobils
Soumis à des lois imbéciles
On veut plus d'vos convocations,
Non aux radiations !
On s'fait traiter de profiteurs,
De paresseux et de fraudeurs
Quand on n'a pas un sou en poche
Pas un sou en poche
Et qu'on nous fliq' à tout bout d'champ,
Qu'on nous punit comme des enfants,
Ca nous fait un présent bien moche,
Y'a quelqu' chose qui cloche.
Quat' cents cinquante euros par mois,
On survit à peine avec ça
Pour manger et pour le loyer
Et pour le loyer
Pour assurer le quotidien,
Payer les factures avec rien,
Faut du courage et d' l'énergie
Des talents aussi.
Des talents et des savoir-faire
Qui mériteraient un salaire
On en a plein tous nos CV
Plein tous nos CV
Oui mais les patrons n'embauch' pas
Et quand on cherche on ne trouv' pas
Nous ce qu'on veut c'est travailler
On veut travailler.
Dans le pays des droits de l'homme
C'est les plus pauvres qu'on assomme
Et ça rassure les marchés
Rassur' les marchés
C'est pas du tout dans la logique
Des valeurs de la république
Nous on veut plus d'humanité
Solidarité.
Non, ce n'est pas de tout repos
D'êtr' sans argent et sans boulot
Qu'on le dise enfin haut et fort,
Enfin haut et fort
Qu'on l'dise au fond des ministères
On n'a pas choisi la galère
On veut la dignité d'abord,
Dignité d'abord.
ELL
Elle n'est pas morte
Paroles : Eugène Pottier. Musique : sur l'air de « T'en fais pas, Nicolas » de Parizot.
On l'a tuée à coup de chassepot
A coup de mitrailleuse
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça n'empêche pas, Nicolas
Qu'la Commune n'est pas morte !
Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !
Comme faucheurs rasant un pré
Comme on abat des pommes
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes
Et les cent mille assassinats
Voyezc'queçarapporte ;-(refrain)
Refrain
Bref tout ça prouve aux combattants
Que Marianne a la peau brune
Du chien au ventre et qu'il est temps
De crier : « Vive la Commune ! »
Et ça prouve à tous les Judas
Qu'si ça marche de la sorte :
Dernierrefrain
Ils sentiront dans peu nom de Dieu !
Qu'la Commune n'est pas morte !
Ils sentiront dans peu nom de Dieu !
Qu'la Commune n'est pas morte !
PAS
ElPasodelEbro
Chant révolutionnaire espagnol
(Chaque phrase est chantée d'abord par un soliste puis répétée par tous) El Ejército del Ebro Rumba la rumba la rumba lam ! Una noche el río pasó, Ay Carmela, ay Carmela. Y a las tropas invasoras Rumba la rumba la rumba lam ! Buena paliza les dió, Ay Carmela, ay Carmela. El furor de los traidores Rumba la rumba la rumba lam ! Lo descarga su aviación, Ay Carmela, ay Carmela. Pero nada pueden bombas Rumba la rumba la rumba lam ! Donde sobra corazón, Ay Carmela, ay Carmela. Contrataques muy rabiosos Rumba la rumba la rumba lam ! Deberemos resistir, Ay Carmela, ay Carmela. Pero igual que combatimos Rumba la rumba la rumba lam ! Prometemos combatir, Ay Carmela, ay Carmela.
GIR
Giroflé-Girofla
Paroles : Rosa Holt Musique : Henri Goublier fils
Que tu as de beaux champs d'orge !
Giroflé-Girofla
Ton verger de fruits regorge
Le bon temps est là
Entends-tu ronfler la forge ?
Giroflé-Girofla
L'canon les fauch'ra, l'canon les fauch'ra
Que tu as la maison douce !
Giroflé-Girofla
L'ombre y dort, la fleur y pousse
L'bonheur y viendra
Vois la lune qui devient rousse
Giroflé-Girofla
L'avion la brûlera, l'avion la brûlera
Que tu as de belles filles !
Giroflé-Girofla
Dans leurs yeux où l'soleil brille
L'amour descendra
Sur la plaine on se fusille
Giroflé-Girofla
L'soldat les violera, l'soldat les violera !
Que tes fils sont forts et tendres !
Giroflé-Girofla
C'est plaisir que les entendre
A qui chantera !
Dans huit jours on vient les prendre
Giroflé-Girofla
L'corbeau les mangera, l'corbeau les mangera !
Tant qu'y aura des militaires
Soit ton fils, soit le mien,
On n'verra par toute la terre
Jamais rien de bien
On t'tuera pour te faire taire
Par derrière comme un chien
Et tout ça pour rien, et tout ça pour rien !
GLO
Gloire au XVIIème
Paroles : Montéhus - Musique : R.Chantegrelet
Légitime était votre colère
Le refus était un grand devoir ;
On ne doit pas tuer ses père et mère
Pour les grands qui sont au pouvoir.
Soldats ! votre conscience est nette ;
On n'se tue pas entre Français ;
Refusant d'rougir vos baïonnettes
Petits soldats, oui, vous avez bien fait !
Refrain :
Salut ! salut à vous !
Braves soldats du XVII°
Salut ! Braves pioupious
Chacun vous admire et vous aime
Salut ! Salut à vous !
A votre geste magnifique ;
Vous auriez, en tirant sur nous,
Assassiné la République !
Comme les autres, vous aimez la France
J'en suis sûr, même vous l'aimez bien
Mais sous votre pantalon garance,
Vous êtes restés des citoyens.
La patrie, c'est d'abord sa mère
Celle qui vous a donné le sein
Et mieux vaut aller aux galères
Que d'accepter d'être son assassin.
Refrain
Espérons qu'un jour viendra, en France
Où la paix, la concorde règnera
Ayons tous au cœur cette espérance
Que bientôt ce grand jour viendra.
Vous avez jeté la première graine
Dans le sillon de l'humanité ;
La récolte sera prochaine
Et, ce jour-là, vous serez tous fêtés.
BAN
LaBandeàRiquiqui
Jean-Baptiste Clément (1885)
Bien qu'on nous dise en République,
Qui tient encore, comme autrefois,
La finance et la politique,
Les hauts grades et les bons emplois,
Qui s'enrichit et fait ripaille,
Qui met le peuple sur la paille,
Refrain(2fois)C'estqui?C'estqui?
ToujourslabandeàRiquiqui
Qui fait l'assaut des ministères
Pour s'engraisser à nos dépens,
Qui joue encore au militaire
Avec la peau de nos enfants,
Qui ne rêve que plaies et bosses
Pourvu qu'on fasse bien la noce ?
Refrain (2 fois)
Les mots ne donnent pas de pain
Car nous voyons dans la grand'ville
Travailleurs cherchant un asile,
Et enfants un morceau de pain.
Qui fait payer, toujours payer,
Le paysan et l'ouvrier ?
Refrain(2fois)
Bien qu'on nous dise en république,
il reste encore tout à changer.
On nous parle de la politique,
On nous laisse sans rien à manger.
Et qui se moque, la panse pleine,
Que tout le peuple meure à la peine ?
Refrain(2fois)
BUT
LaButteRouge
Paroles : Monthéus - Musique : G.Krier
Sur c'te butte là, y avait pas d'gigolettes,
Pas de marlous, ni de beaux muscadins
Ah ! C'était loin du moulin d'la galette
Et de Paname qu'est le roi des pat'lins
C'qu'elle en a bu du beau sang, cette terre
Sang d'ouvrier et sang de paysan
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne meurent jamais, on n'tue qu'les innocents
LaButteRougec'estsonnom,l'baptêmes'fitunmatin
Où tous ceux qui grimpèrent roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là boira l'sang des copains
Sur c'te butte là, on n'y f'sait pas la noce
Comme à Montmartre, où l'champagne coule à flots
Mais les pauv's gars qu'avaient laissé des gosses
Y f'saient entendre de pénibles sanglots
C'qu'elle en a bu des larmes, cette terre
Larmes d'ouvrier, larmes de paysan
Car les bandits qui sont cause des guerres
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans.
La butte rouge c'est son nom, l'baptême s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boit de ce vin là boit les larmes des copains
Sur c'te butte là, on y r'fait des vendanges
On y entend des cris et des chansons
Filles et gars, doucement y échangent
Des mots d'amour qui donnent le frisson
Peuvent-ils songer dans leurs folles étreintes
Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers
J'ai entendu, la nuit monter des plaintes
Et j'y ai vu des gars au crâne brisé
Labutterougec'estsonnom,l'baptêmes'fitunmatin
Où tous ceux qui grimpèrent roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Maismoij'yvoisdescroixportantl'nomdescopains.
CHA
La Chanson de Craonne
Paroles anonymes recueillies par Paul Vaillant COUTURIER
Musique : air de Bonsoir m'amour, par Charles SABLON
Quand au bout d'huit jours, l'repos terminé,
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personne ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comme dans un sanglot,
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là-haut en baissant la tête
Refrain
Adieu la vie, adieu l'amour, adieu toutes les femmes,
C'est bien fini, c'est pour toujours, de cette guerre infâme
C'est à Craonne, sur le plateau, qu'on doit laisser sa peau
Carnoussommestouscondamnés,noussommeslessacrifiés.
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseur à pied
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
Refrain
C'est malheureux d'voir, sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous , c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher, tous ces embusqués
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leurs biens, car nous n'avons rien
Nous autres, les pauvres purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendre les biens de ces messieurs-là.
Dernier refrain
Ceuxquiontl'pognon,ceux-làr'viendront,carc'estpoureuxqu'oncrève
Mais c'est fini car les troufions vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros, de monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre, payez-la de votre peau !
JAV
LaJavadesbombesatomiques
Texte et Musique : Boris Vian
Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout
Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment
Ilabossépendantdesjours
Tâchantavecamour
D'améliorerl'modèle
Quandildéjeunaitavecnous
Ilavalaitd'uncoup
Sasoupeauvermicelle
Onvoyaitàsonairféroce
Qu'iltombaitsurunos
Maisonn'osaitriendire
Etpisunsoirpendantl'repas
V'làtontonquisoupir'
Etquis'écriecomm'ça
A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
Laportéedemabombe
Etjen'mesuispasrenducompt'
Quelaseul'chos'quicompt'
C'estl'endroitoùs'qu'ell'tombe
Yaquéqu'chosequicloch'là-d'dans,
J'yretourneimmédiat'ment
Sachantprochelerésultat
Touslesgrandschefsd'Etat
Luiontrenduvisite
Illesreçutets'excusa
Decequesacagna
Etaitaussipetite
Maissitôtqu'ilssonttousentrés
Illesaenfermés
Endisantsoyezsages
Et,quandlabombeaexplosé
Detouscespersonnages
Iln'enestrienresté
Tontondevantcerésultat
Nesedégonflapas
Etjoualesandouilles
AuTribunalonl'atraîné
Etdevantlesjurés
Levoilàquibafouille
Messieursc'estunhasardaffreux
Maisjejur'devantDieu
Enmonâmeetconscience
Qu'endétruisanttouscestordus
Jesuisbienconvaincu
D'avoirservilaFrance
Onétaitdansl'embarras
Alorsonl'condamna
Etpuisonl'amnistia
Etl'paysreconnaissant
L'élutimmédiat'ment
Chefdugouvernement
CHI
Chiffon Rouge (Le)
Paroles : Maurice Vidalin - Musique : Michel Fugain
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Allons droit devant vers la lumière
En levant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie
DES
LeDéserteur
Paroles et musique : Boris Vian.
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuisquejesuisné
J'aivumourirmonpère
J'aivupartirmesfrères
Etpleurermesenfants
Mamèreatantsouffert
Elleestdedanssatombe
Etsemoquedesbombes
Etsemoquedesvers
Quandj'étaisprisonnier
Onm'avolémafemme
Onm'avolémonâme
Ettoutmoncherpassé
Demaindebonmatin
Jefermeraimaporte
Aunezdesannéesmortes
J'iraisurleschemins
Jemendieraimavie
SurlesroutesdeFrance
DeBretagneenProvence
Etjediraiauxgens:
Refusezd'obéir
Refusezdelafaire
N'allezpasàlaguerre
Refusezdepartir
S'ilfautdonnersonsang
Allezdonnerlev
POT
Potemkine
Paroles : Georges COULONGES - Musique : Jean FERRAT
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine
Potemkine
Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé
Sur les flots je t'imagine
Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers
C'est mon frère qu'on assassine
Potemkine
Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin
Ils tournèrent leurs carabines
Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort
Ce soir j'aime la marine
Potemkine
MAF
Ma France
Jean Ferrat
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson - Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche - Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre - Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille - Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe - Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs - Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain - Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles - Ma France
MEL
Melocoton
Paroles et Musique : Colette MAGNY 1997
Melocoton et Boule d'Or,
Deux gosses dans un jardin...
Melocoton, où elle est maman ?
J'en sais rien; viens, donne-moi la main
Pour aller où ?
J'en sais rien, viens
Papa il a une grosse voix
Tu crois qu'on saura parler comme ça ?
J'en sais rien; viens, donne-moi la main
Melocoton, Mémé, elle rit souvent
Tu crois qu'elle est toujours contente ?
J'en sais rien; viens, donne-moi la main
Perrine, elle est grande, presque comme maman
Pourquoi elle joue pas avec moi ?
J'en sais rien; viens, donne-moi la main
Christophe, il est grand
Mais pas comme papa, pourquoi ?
J'en sais rien; viens, donne-moi la main
Dis, Mélocoton, tu crois qu'ils nous aiment ?
Ma petite Boule d'Or, j'en sais rien
Viens... donne-moi la main.
MON
MON POTE LE GITAN
Mouloudji - Paroles:JacquesVerrières,musique:MarcHeyral,1954
Mon pote le gitan c'est un gars curieux
Une gueule toute noir, des carreaux tout bleus
Y reste des heures sans dire un seul mot
Assis près du poêle au fond du bistrot
Ce gars-là une roulotte se promène dans sa tête
Et quand elle voyage jamais ne s'arrête
Des tas de paysages sortent de ses yeux
Mon pote le gitan c'est un gars curieux
Mon pote le gitan, c'est pas un marrant
Et dans notre bistrot personne le comprend
Comme tous ces gars-là il a sa guitare
Une guitare crasseuse qui vous colle le noir
Quand y se met à jouer la vieille roulotte
Galope dans sa tête, les joueurs de belote
S'arrêtent et plus rien... on a mal en dedans
Mon pote le gitan c'est pas un marrant
Mon pote le gitan un jour est parti
Et Dieu seul sait où il ballade sa vie
Ce type là était un grand musicien
Ça j'en étais sûr, moi je le sentais bien
Le tôlier m'a dit qu'on est venu le chercher
Un grand music-hall voulait l'acheter
Mon pote le gitan il a refusé
Un haussement d'épaules et il s'est taillé?
J'ai eu l'impression de perdre un ami
Et pourtant ce gars-là ne m'a jamais rien dit
Mais il m'a laissé un coin de sa roulotte
Et dans ma petite tête j'ai du rêve qui trotte
Sa drôle de musique en moi est restée
Quand je pense à lui, m'arrive de chanter
Toi sacré gitan qui sentait le cafard
Au fond ta musique était pleine d'espoir.
ONL
On lâche rien
HK & les Saltimbanks
Du fond d'ma cité HLM jusque dans ta campagn' profonde
Notr' réalité est la même et partout la révolte gronde
Dans c'monde on n'avait pas notre place, on n'a pas la gueule de l'emploi
On n'est pas né dans un palace, on n'a pas la CB d'papa
SDF, chômeurs, ouvriers, paysans, immigrés, sans papiers
Ils ont voulut nous diviser, faut dire qu'ils y sont arrivés
Tant qu'c'était chacun pour sa gueule leur système pouvait prospérer
Fallait bien qu'un jour on s'réveille et qu'les têtes se r'mettent à tomber
Refrain :
On lâche rien, on lâche rien
On lâche rien, on lâche riiiiiien
On lâche rien (wallou)
On lâche rien (wallou)
On lâche rien, on lâche rien.
Ils nous parlaient d'égalité et comme des cons on les a cru
Démocratie, fais-moi marrer, si c'était le cas on l'aurai su
Que pèse notre bulletin de vote en face de la loi du marché,
C'est con mes chers compatriotes mais on s'est tous bien fait baiser
Que pèsent les droits de l'homme face à la vent' d'un airbus
Au fond il y'a qu'une règle en somme, se vendre plus pour vendre plus
La république se prostitue sur le trottoir des dictateurs
Leurs belles paroles on y croit plus, nos dirigeants sont des menteurs
REFRAIN
C'est tellement con, tellement banal de parler d'paix, d'fraternité
Quand des SDF crèvent sur la dalle, qu'on mène la chasse aux sans-papiers
Qu'on jett' des miettes aux prolétaires juste histoire de les calmer,
Qu'ils s'en prennent pas aux millionnaires trop précieux pour notre société
C'est fou comme ils sont protégés tous nos riches et nos puissants
Y a pas à dire, ça peut aider d'être l'ami du Président
Chers camarades, chers électeurs, chers citoyens consommateurs
Le réveil à sonné c'est l'heure d'remettre à zéro les compteurs
Tant qu'y a d'la lutte, Y a dl'espoir, tant qu'y a dl'a vie, y'a du combat
Tant qu'on se bat c'est qu'on est d'bout, tant qu'on est d'bout on lâchera pas
La rag' de vaincre coule dans nos veines, maint'nant tu sais pourquoi on s'bat
Notre idéal bien plus qu'un rêve : un autre monde, on a pas l'choix.
REFRAIN
POT
Potemkine
Paroles : Georges COULONGES - Musique : Jean FERRAT
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine
Potemkine
Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé
Sur les flots je t'imagine
Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers
C'est mon frère qu'on assassine
Potemkine
Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin
Ils tournèrent leurs carabines
Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort
Ce soir j'aime la marine
Potemkine
PTI
LesP'titsEnfantsd'Verre
¨Paroles :AllainLEPRESTMusique :GérardPierron
Y a pas qu'eux sur terre
Les p'tits enfants d'verre
Y a aussi des fois,
Les p'tits enfants d'bois.
Les p'tits qu'on attache
Au pied de leur tâche
Et qui vieilliront
Bonnet d'âne au front.
Refrain
Y a pas que sur terre
Les p'tits enfants d'verre
Y a aussi des fois,
Les p'tits enfants d'bois.
Y a pas qu'elles au monde
Les p'tites fayottes blondes
Les p'tits « pue la rose »
Qui s'engueulent en prose
Faut pas oublier
Les p'tits en papier
Les p'tits au charbon
Et ceux en carton.
Refrain
On dirait qu'y a qu'eux
Les p'tits au sang bleu
Les p'tits « pue la chance »
Trois mois de vacances.
Y a des fois aussi
Des p'tits mômes tout gris
Qui fument en cachette
L'av'nir qui les r'grette..
Refrain
Y a pas qu'elles sous l'ciel
Les tartines de miel
Les p'tits gnagnagna
Qui sucent du nougat
Y a parfois encore
Des p'tits enfants morts
Y des fois toujours
Des p'tits morts d'amour.
Refrain
QUA
Quand un soldat
Francis Lemarque / Nathan Korb
Fleur au fusil tambour battant il va
Il a vingt ans un cœur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat
Quand un soldat s'en va t-en guerre il a
Dans sa musette son bâton d'maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans sa musette un peu de linge sale
Partir pour mourir un peu
A la guerre à la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui n'va guère aux amoureux
Pourtant c'est presque toujours
Quand revient l'été qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes il en faut toujours
Car la guerre car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que l'son du tambour
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Des tas d'chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu d'la veine et puis voilà
Simplement eu d'la veine et puis voilà
Simplement eu d'la veine et puis voilà
SAN
LesSans-Papiers
Serge Gainsbourg (« Les P'tits Papiers »)
Paroles : Chorale des sans-noms de NANCY
Laissez passer les sans-papiers,
Les oubliés, les méprisés,
Les exploités, les refoulés
Du monde entier.
Laissez passer les clandestins,
Toujours cachés c'est leur destin.
Ici, ailleurs et comme partout,
On les rend fous.
Laissez passer les sans-papièrs,
Les déplacées de toutes les guerres.
Toujours violées ou prostituées,
Mais révoltées.
Laissez passer les clandestines.
Mariage forcé, toujours victimes.
Les excisées, les violentées,
Mais révoltées.
Donnons leur au moins des papiers.
Ou mieux, soyons-en tous privés.
Egalité, fraternité,
Enfin trouvées.
Mettons fin à cet esclavage.
Douleur sans fin c'est d'un autre âge.
La peur de l'autre est révolue,
On n'en veut plus.
Laissez passer les sans-papiers,
Les oubliés, les méprisés,
Les exploités, les refoulés
Du monde entier.
Accueillons tous les sans-papiers.
De la place, il y en a assez.
Fraternisons, réagissons,
Réagissez !
TEM
LeTempsdesCerises
Paroles de Jean Baptiste CLEMENT - Musique : A RENARD.
Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
TRA
Travaillerc'esttropdur
Zachary Richard
Tous
Travailler, c'est trop dur, et voler, c'est pas beau.
D'mander la charité, c'est quéqu' chose j'peux pas faire.
Chaque jour que moi j' vis, on m' demande de quoi j'vis.
J' dis que j' vis sur l'amour, et j'espère de viv' vieux !
Solo
Et je prends mon vieux ch'val, et j'attrap' ma vieille selle
Et je sell' mon vieux ch'val pour aller chercher ma bell'.
Tu connais, c'est loin d'un grand bout d' là, d' St-Antoine à Beaumont
Mais le long du grand Texas j' l'ai cherchée bien longtemps.
Tous
Travailler,c'esttropdur,etvoler,c'estpasbeau.
D'manderlacharité,c'estquéqu'chosej'peuxpasfaire.
Chaquejourquemoij'vis,onm'demandedequoij'vis.
J'disquej'vissurl'amour,etj'espèredeviv'vieux!
Solo
Et je prends mon violon, et j'attrap' mon archet,
Et je joue ma vieille valse pour fair' le monde danser.
Vous connaissez, mes chers amis, la vie est bien trop courte
Pour se faire des soucis, alors... allons danser !
Tous
Travailler, c'est trop dur, et voler c'est pas beau.
D'mander la charité, c'est quéqu' chose j' peux pas faire.
Chaque jour que moi j' vis, on m' demand' de quoi j' vis,
J' dis que j' vis sur l'amour, et j'espère de viv' vieux !
YAQ
Y'A QU'DES HONNETES GENS...
Paroles :MontéhusMusique :RaoulChantegrelet
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ah ! vraiment c'qu'on a d'la vein' en France
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Nous somm's bien tranquill's pour notre argent
Voyez donc pour les congrégations
Ceux qui ont fait la liquidation
Ils n'ont volé que dix petits millions
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement !
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ah ! vraiment c'qu'on a d'la vein' en France
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Aussi l'travailleur est très content
Voyez donc les r'trait's qu'on vient d'voter
Six sous par jour, quelle fraternité
Et cinq mill' pour… les anciens députés
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement !
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ah ! vraiment c'qu'on a d'la vein' en France
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ici tout se fait très loyal'ment
Voyez donc pour les élections
Jamais de vol jamais de corruption
Il n'y a qu'les urnes qui sont à double fond
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement !
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ah ! vraiment c'qu'on a d'la vein' en France
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
C'est un vrai bonheur pour les indigents
Voyez donc pour les inondations
Ce que l'Etat a reçu de millions
Mais on oublie de faire la distribution
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement !
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Ah ! vraiment c'qu'on a d'la vein' en France
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement
Aussi les agents suiv'ent le mouv'ment
Ils ont tell'ment l'idée de l'honneur
Qu'ils ne veul'nt pas toucher un voleur
Mais l'premier Mai assomment les travailleurs
Y'a qu'des honnêtes gens dans l'gouvernement !